Pour une gouvernance globale, active et ouverte de l’Océan

La Convention des Nations Unies pour le droit de la mer adoptée il y a 40 ans a permis de trouver un équilibre entre les volontés de liberté et celles de territorialisation, et sa Partie XII abordait déjà les sujets environnementaux. Mais d’autres préoccupations majeures ont émergé depuis.

La mise en œuvre de l’ODD14 et celle de l’ensemble des ODD en lien avec l’océan, les AMP antarctiques et de haute mer, la pêche INN et la pêche durable, les pollutions plastiques et plus largement telluriques, la sûreté des câbles sous-marins, la mise en place d’un groupe d’experts internationaux sur l’Océan, le partage des connaissances et des bénéfices, le verdissement des activités en mer et le carbone bleu : tous ces sujets ont besoin d’une vision d’ensemble assurant la cohérence de leur traitement.

Certains thèmes nécessitent d’être abordés aussi dans des cadres spécifiques, telles les COP Climat et Biodiversité. C’est légitime, indispensable. Mais ils gagneraient à participer à la construction d’une politique globale assurant leur cohérence et donnant de la visibilité au rôle crucial de l’Océan pour toute l’Humanité.

Seules des rencontres régulières, donnant la parole à l’ensemble des parties prenantes, permettraient de construire cette politique et de traiter les nouvelles préoccupations, au fur et à mesure de leur montée en puissance, par des engagements volontaires, des résolutions voire par des accords contraignants.

Ce grand rendez-vous de la gouvernance de l’océan éviterait la multiplicité actuelle des négociations et rencontres avec ses doublons, ses dispersions, ses pertes d’énergie et finalement le risque de leur préemption au profit de seuls acteurs dotés d’assez de moyens pour être présents partout.

 

Des conférences des Nations unies sur l’Océan et le développement durable existent, mais sont centrées sur ce thème.

Une « Réunion des parties » à la Convention du droit de la mer existe également mais elle est aujourd’hui concentrée sur le suivi administratif de celle-ci.

S’appuyer sur ces deux dispositifs pourrait être un moyen de créer dans le cadre des Nations Unies le grand rendez-vous des enjeux de l’Océan.

Nos 3 propositions

L’Océan, bien commun de l’humanité

Pour la reconnaissance l’Océan comme Bien commun de l’Humanité.

Une gouvernance globale, active et ouverte

Coordination des multiples conférences internationales relatives à l’océan pour un traitement intégré des enjeux

Un IPOC

Pour un panel international d’experts sur le changement de l’Océan « IPOC » : International Panel on Ocean Change.