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Nous sommes heureux de vous présenter le premier numéro de notre newsletter mensuelle ! En ce mois d’avril, vous allez pouvoir mesurer la nécessité de créer de nouvelles aires marines protégées en Antarctique, mais aussi revivre les temps forts qui ont fait l’actualité océanique de ce début d’année. Avant cela, intéressons-nous à la route que nous avons déjà parcourue ensemble… Bonne lecture !

Faire entendre la voix de l’océan

Près de 3 ans se sont écoulés depuis le lancement de l’appel pour un Océan bien commun de l’humanité, en juin 2018.

Nous avons eu la chance de nouer de beaux partenariats, comme à l’occasion de grands événements sportifs (Transat Jacques Vabre, Route du Rhum…), de rencontres d’envergures (La Mer XXL, le Salon Nautic Paris, G7 à Biarritz…), ou encore lors du lancement de nos différents dispositifs (Nagez Pour l’Océan, Blue Friday), pour n’en citer que quelques exemples.

Ces participations, les tribunes que nous avons publiées ainsi que les nombreuses conférences et séminaires de haut niveau que nous avons organisés ou auxquels nous
avons été invités, ont pu faire entendre la voix de l’Océan au plus grand nombre, jusqu’à la Présidence de la République !

Mais le chemin est encore long avant d’atteindre une gestion durable de l’Océan. Nous devons plus que jamais accélérer le passage de la compréhension à l’action, en faisant rayonner la notion d’Océan bien commun en particulier au travers de dispositifs innovants. Plus encore, le temps de la préservation de l’Océan et des milieux aquatiques semble annoncer celui de leur régénération.

Œuvrons à la concrétisation d’un futur océanique désirable, faisons reconnaître l’Océan comme un bien commun dont nous sommes tous, individuellement et collectivement, responsables devant les générations actuelles et futures.

À la une

L’Antarctique est un continent protégé. Son océan, lui, ne l’est pas encore.

Comme le soulignait Catherine Chabaud dans un appel rallié par 80 membres du Parlement européen : “l’Océan Antarctique est essentiel pour réguler le climat et abrite une biodiversité extrêmement riche et diverse”. Certes, il existe déjà un traité qui vise à garantir une pêche durable à travers une approche écosystémique. Cependant, « ces écosystèmes fragiles sont toujours menacés et une grande aire marine protégée serait une étape essentielle pour protéger la biodiversité vulnérable de l’Antarctique », rappelle Catherine Chabaud.

Plusieurs membres de la Commission sur la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) ainsi que l’Union européenne ont déjà fait des pro- positions pour concevoir des aires marines protégées dans l’Antarctique. Toutefois, des oppositions politiques internes à la CCAMLR anéantissent encore ce qui serait l’une des plus grandes décisions internationales en faveur de la protection de l’environnement. « Cette décision historique enverrait un message politique fort à l’approche de la COP15 de la biodiversité en Chine et donnerait une forte impulsion pour remplir les engagements internationaux et européens en matière de protection de la biodiversité marine ».

En savoir plus

Temps forts institutionnels

Compte tenu du report des grands événements prévus en 2020, l’année 2021 est déjà riche de nombreuses occasions de promouvoir la notion d’Océan bien bommun de l’humanité, lors de rencontres et conférences nationales et internationales.

Adoption au Parlement Européen du rapport sur l’impact des déchets marins sur la pêche

La voix de l’océan s’est ce mois-ci portée sur le sujet essentiel de la gestion de l’impact des déchets maritimes sur la pêche. En effet, le secteur de la pêche est le premier affecté par la pollution marine. Après une adoption par la Commission PECH le 22 février, le rapport porté par Catherine Chabaud a été adopté en plénière le jeudi 25 mars par 646 voix.

Ce rapport est orienté vers plusieurs points clés : connaissance, cadre législatif, gestion à terre et coordination de la collecte des déchets dans les cours d’eau, économie circulaire des secteurs concernés… Autant d’aspects qui, s’ils sont régulés par la Commission et le Conseil, auront un impact radical sur la situation des déchets en mer.

Lire le communiqué

Quelle connaissance pour quelle gouvernance durable des océans ?

La fragmentation des structures décisionnelles traitant de l’océan, qu’elles soient sectorielles, régionales, étatiques ou des Nations Unies, ralentit parfois l’élaboration de politiques efficaces.

Afin de formuler des propositions visant à améliorer la gouvernance de l’océan, 14 invités de haut niveau ont participé, vendredi 26 mars, à une demi-journée de conférences organisée par la Plateforme Océan & Climat et le Centre Scientifique de Monaco, dans le cadre de la Monaco Ocean Week.

Tanya Brodie Rudolph, chargée de recherche à l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, a notamment interrogé la relation qu’entretient l’humain avec l’Océan, suggérant que celui-ci doit être considéré comme un bien commun.

Séminaires de la task-force CNRS Océans – Novembre et décembre 2020

À la suite du séminaire de mai 2019 (la Revue maritime, N° 515), deux nouvelles rencontres ont été organisées par le CNRS pour prolonger la réflexion sur l’application du concept de Bien commun de l’humanité à l’Océan et à d’autres milieux.

En effet, il est important d’examiner quelles interprétations peuvent être faites de ce concept. Le grand public comprend bien l’idée générale d’un bienfait pour toute l’humanité, dont nous sommes tous, individuellement et collectivement responsables. Et l’IFM en a donné une définition dans ses travaux de 2015 et l’a illustré dans son récent colloque sur les espaces maritimes sous juridiction nationale (Mardi de la mer – 15 décembre 2020). Mais le retour dans le discours politique et médiatique du Bien commun – ou des biens communs- provoque un foisonnement autour de cette notion et une multitude d’approches, parfois très différentes. Il est nécessaire de les connaître afin d’éviter une déformation du message que nous portons.

Retrouvez le contenu de ce séminaire dans la Revue Maritime.

Focus initiative inspirante

Radeaux végétalisés Nature&Us

L’expansion des villes est toujours plus forte. Si celles-ci sont des lieux de vie, elles portent également atteinte aux écosystèmes préexistants. L’association Nature&Us a ainsi été créée afin de réintroduire la nature en ville. Cette ambition s’est matérialisée par la création de deux radeaux végétalisés à Paris en 2018 et 2019. Depuis, la biodiversité s’y multiplie. Végétaux, poissons, oiseaux et insectes y cohabitent en harmonie. Ces radeaux permettent en outre de dépolluer l’eau et de diminuer le CO2 en ville.

Découvrir les radeaux végétalisés

Dans le rétro

Journée mondiale de l’eau

Le 22 mars se tenait la Journée mondiale de l’eau à l’initiative de l’UNESCO. Pour célébrer sa 28e édition, qui s’est tenue dans le cadre de la Décennie internationale d’action «L’eau et le développement durable», nous vous proposons une réflexion sur la place de l’eau dans nos sociétés en faisant le point sur l’apparente « crise de l’eau ».

Lire l’article

Retrouvez aussi le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau 2021

Trophées Innovation Océan

Après avoir découvert les 16 finalistes des Trophées Innovation Océan, nous avons pu en connaître les vainqueurs le 25 mars ! Les 5 lauréats de cette édition 2021 sont :

  • Lisaqua et son procédé aquacole 0 antibiotique, 0 rejet polluant, 0 kilomètre ;
  • Seatrack Box et son système de traçage des containers ;
  • Acqua.ecologie qui propose un système de traitement des eaux usées à bord, sans produits chimiques ;
  • Energy Observer avec le REXH2, un groupe électro-hydrogène embarqué pour la propulsion et la vie à bord ;
  • Ayro et l’Ocean Wings un mât-aile automatisé constitué d’un ou plusieurs propulseurs éoliens pour une navigation plus verte.

Ils ont su conquérir un jury d’experts grâce à leurs projets innovants, qui sauront sans aucun doute porter les enjeux de la croissance bleue française.

Le jury était composé des organisations suivantes : Cluster Maritime Français, Pôle Mer Bretagne Atlantique, Pôle Mer Méditerranée, Campus Mondial de la Mer, GRD-EMR, Ocean As Common, Respect Océan, Le Marin – groupe Ouest France, Ifremer.